samedi 25 février 2012

MUSIQUE / The something rain. TINDERSTICKS. (Lucky Dog. City Slang. Pias.)

Voici le 9ème album de Tindersticks, on voyage donc maintenant en terrain connu et le groupe n'a plus rien à prouver depuis longtemps, ce qui ne l'empêche pas d'innover à chaque disque. Après vingt ans de carrière, le groupe continue à chercher, même si les fondations sont solidement en place depuis le premier album. Stuart Staples avoue que l'enregistrement de The something rain a démarré d'une manière expérimentale et que le mot d'ordre était "explorons". Il est rare que pour une formation de cet acabit la musique reste une aventure et une éternelle découverte. Tindersticks sonne plus soul que jamais, une soul blanche d'une mélancolie automnale qui s'irise de couleurs parfois surprenantes mais  toujours en parfaite harmonie avec le paysage. Le saxo était presque l'instrument "obligé". Il est ici parfaitement utilisé comme l'orgue d'ailleurs. Chaque titre est à sa place, même "Chocolate" qui ouvre l'album avec un récit de Dave Boutler. Ce long morceau d'une dizaine de minutes (il faut s'appeler Tindersticks pour avoir un tel culot) annonce l'atmosphère de ce qui va suivre et ce qui suit est peut-être le meilleur album d'un groupe mature qui ose tout avec une facilité déconcertante. Jazz, rock, funk, trip-hop... parfument ce superbe album sans que l'on n'entende jamais autre chose que du Tindersticks. C'est sûrement à cela que l'on reconnaît les grands.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire