dimanche 15 juillet 2012

LITTERATURE. Huysmans au coin de ma fenêtre. CLAUDE LOUIS-COMBET. (Fata Morgana).

L'auteur le dit lui-même, ce livre n'est pas un essai sur Huysmans mais un témoignage de reconnaissance vis à vis d'une écriture qui a imprégné sa sensibilité littéraire, son sentiment esthétique et son sens du spirituel. Il continue aujourd'hui, à 80 ans et après avoir écrit une quarantaine d'ouvrages, à lire celui qu'il appelle "le maître" et conserve pour l'oeuvre comme pour l'homme une véritable admiration. Ceux qui connaissent la qualité, l'exigence et la teneur de l'oeuvre de Claude Louis-Combet apprécieront.Il est rare qu'un écrivain avoue ce qu'il doit à ses prédécesseurs avec une telle simplicité et une  telle humilité: Huysmans est le seul auteur dont je pourrais me réclamer s'il me fallait répondre à une question qui porterait sur le lien établi, dès le début et à la longue, entre l'écriture et l'existence.
Ce superbe livre dans lequel l'écriture est magnifiée donne envie de découvrir ou de redécouvrir autant Claude Louis-Combet que Huysmans ou des artistes qui les ont marqués tous les deux, comme Odilon Redon, Matthias Grünewald ou Félicien Rops.

Né en 1848 , Joris-Karl Huysmans prit une part active à la vie littéraire et artistique de la fin du XIXème siècle. Par son oeuvre de critique d'art, il a fortement contribué à lancer l'impressionnisme et le symbolisme.
Ecrivain d'inspiration ouvertement naturaliste, ami de Zola, il publie son premier roman en 1876. Plusieurs ouvrages de la même veine suivront jusqu'en 1884. Cette année-là,sort A rebours qui rompt brutalement avec le naturalisme en intégrant dans la narration des réflexions sur l'art, la littérature et la spiritualité. Huysmans commence à s'interroger sur la question de la foi. Là-bas (1891) marque la première apparition du personnage de Durtal (dont Claude Louis-Combet dit: J'étais, j'ai toujours été, proche de Durtal et très loin de lui. ) que l'on retrouvera dans les trois romans suivants. Avec En route (1895), l'auteur retrace les étapes de sa longue et difficile conversion au catholicisme. Suivront La cathédrale (1896) et L'oblat (1901). Après sa conversion, Huysmans redécouvre l'art religieux et en particulier la peinture des primitifs qui lui inspirera de magnifiques textes, notamment sur Matthias Grünewald. Il mourra en 1907 d'un cancer de la mâchoire, laissant une oeuvre qui n'a pas vieilli, ni dans la forme ni dans les thèmes abordés.

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